QU'EST-CE QUE LA SÉCURITÉ OPTIQUE ?
Les applications laser se sont fortement développées au cours des dernières décennies. Un nouvel enjeu est apparu : la maîtrise de la sécurité face aux risques liés à l’utilisation des sources, systèmes, appareils et machines lasers. Aujourd’hui il suffit par exemple de taper quelques mots sur internet pour s’apercevoir de la quantité d’accidents ou d’incidents provoqués par l’utilisation malveillante de pointeurs laser. Il s’agit là de puissances « faibles » bien souvent inférieures à 100 mW. Les risques deviennent encore plus importants lorsque la puissance augmente et que la longueur d’onde du rayonnement laser se situe dans le proche infra-rouge.
Pour en savoir plus sur :
La réglementation :
L’utilisation des rayonnements optiques artificiels, comme celle de tous les agents physiques, chimiques ou biologiques, comporte des risques pour les personnes et les biens.
Elle implique par conséquent de respecter des mesures de sécurité destinées à réduire au plus bas niveau possible, compte tenu des facteurs sociaux économiques, l’exposition individuelle aux rayonnements optiques artificiels et aux risques associés. L’objectif de ces mesures est de faire en sorte que cette exposition reste toujours inférieure aux limites admissibles.
Les prescriptions à respecter sont édictées dans plusieurs types de textes.
- Des textes règlementaires à portée :
- européenne tels que les directives européennes de conception des produits et les directives sociales qui s’appliquent à la protection des travailleurs ;
- nationale dans des lois, des ordonnances, des décrets ou des arrêtés.
- Des textes normatifs élaborés par l’Union Européenne (normes EN) et/ou édités dans des normes nationales (normes NF pour la France) ou encore dans des normes internationales (normes ISO et normes CEI).
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Que contiennent les différentes directives ?
Les directives de conception des produits permettent aux fabricants de sources artificielles de rayonnements optiques de prendre en compte les règles de conception réglementées ou normalisées qui s’appliquent aux sources, accessoires et consommables.
Les directives sociales fixent les prescriptions de sécurité et de santé relatives à l’exposition des travailleurs aux risques dus aux rayonnements optiques artificiels.
Toutes les directives européennes sont traduites en droit national et possèdent aussi une référence nationale. Ainsi la directive sociale 2006/25/CE a été transposée en droit français par le décret n°2010-750 et intégrée dans le Code du Travail (articles R.4452-1 à R.4452-31).
Toutes les normes sont également référencées par une date de parution.
Les risques physiologiques des rayonnements optiques artificiels
L’utilisation accrue des rayonnements optiques artificiels ont conduit les pouvoirs publics à réglementer les conditions de cette utilisation afin de protéger les personnes en contact avec ces rayonnements. Pour comprendre l’intérêt et les enjeux de cette réglementation, il est nécessaire de connaître les risques que court l’œil lorsqu’il est exposé à ces rayonnements. Nous nous appuierons ici sur l’exemple des rayonnements laser.
La sécurité optique : un enjeu de santé publique
Les applications laser se sont fortement développées au cours des dernières décennies. Un nouvel enjeu est apparu : la maîtrise de la sécurité face aux risques liés à l’utilisation des sources, systèmes, appareils et machines lasers. Aujourd’hui il suffit par exemple de taper quelques mots sur internet pour s’apercevoir de la quantité d’accidents ou d’incidents provoqués par l’utilisation malveillante de pointeurs laser. Il s’agit là de puissances « faibles » bien souvent inférieures à 100 mW. Les risques deviennent encore plus importants lorsque la puissance augmente et que la longueur d’onde du rayonnement laser se situe dans le proche infra-rouge.
Des effets différents selon le type de rayonnement
L’œil est l’organe le plus sensible aux effets des rayonnements. Cependant ces rayonnements produisent des effets différents selon leur longueur d’onde. Le schéma ci-dessous montre la transmission des tissus de l’œil en fonction de la position du faisceau sur le spectre.
Des risques qui ne se limitent pas à l’œil
Pour la peau, même si les risques sont moindres, il n’en demeure pas moins que les effets sont bien réels notamment pour les lasers de la classe 3B à 4 qui peuvent produire des effets allant de l’érythème bénin à de grosses ampoules. Une carbonisation superficielle de couleur grise est très répandue dans les tissus présentant une grande absorption superficielle, consécutive à l'exposition aux lasers à impulsions très courtes, à grande puissance crête. Ce phénomène peut ne pas être suivi d'un érythème.
D’autre part il a été constaté que des expositions locales répétées peuvent rendre plus sensibles de petites parties du tissu humain. Cette hypersensibilité locale entraîne alors la diminution du niveau d'exposition conduisant à une réaction des tissus et l'aggravation de cette réaction à un niveau d’exposition donné.
Des risques souvent plus larges que les risques optiques
Les sources laser sont souvent intégrées dans des machines utilisées par exemple dans l’industrie ou dans des appareils à usage médical. Ces machines et appareils induisent des risques supplémentaires qu’il convient de ne pas négliger notamment au regard des accidents générés. Parmi ces risques il est bon de rappeler ceux intégrés aux exigences essentielles de santé et de sécurité :
- Risques électriques,
- Risques mécaniques,
- Risques chimiques,
- Risques thermiques,
- Risques liés aux rayonnements connexes (optiques non cohérents, ionisants, hautes fréquences),
- Risques engendrés par les bruits et vibrations,
- Risques engendrés par les matériaux et les substances,
- Risques liés au non-respect des principes ergonomiques.
On entend par rayonnement optique artificiel tout rayonnement électromagnétique émis par un système et se situant dans une gamme de longueur d’onde comprise entre 100 nm et 1 mm.
Les systèmes concernés couvrent l’ensemble des composants émettant un rayonnement dont la longueur d’onde est située dans cette plage - diodes électroluminescentes, ampoules, tubes, écrans, lasers, … – et des appareils intégrant ces composants.
Des longueurs d’onde allant de l’ultraviolet à l’infrarouge
Le spectre des rayonnements optiques couvre trois domaines spectraux différents :
- les rayonnements ultraviolets qui ont une longueur d’onde comprise entre 100 et 400 nm. Le domaine de l’ultraviolet se subdivise en rayonnements UVA (315-400 nm), UVB (280-315 nm) et UVC (100- 280 nm) ;
- les rayonnements visibles qui ont une longueur d’onde comprise entre 380 et 780 nm ;
- les rayonnements infrarouges qui ont une longueur d’onde comprise entre 780 nm et 1 mm. Le domaine de l’infrarouge se subdivise en rayonnements IRA (780-1 400 nm), IRB (1 400-3 000 nm) et IRC (de 3 000 nm à 1 mm).
Des domaines d’applications variés
Les domaines qui font aujourd’hui appel aux rayonnements optiques artificiels couvrent un champ très large d’applications et il est donc très difficile d’être exhaustif. On peut néanmoins citer les domaines suivants.
- La fabrication et la maintenance des équipements laser : fabrication, mise au point, réglages, maintenance.
- Le traitement des matériaux par techniques optiques : opération de transformation ou de traitement de la matière en phase solide, liquide ou gazeuse.
- Le stockage et la transmission des données par voie optique : disque optique, mémoire holographique, changement d’état d’un substrat.
- Les domaines médical et esthétique : thérapie, diagnostic, esthétique sur l’homme ou toute autre espèce.
- Les applications scientifiques : expérimentation scientifique, enseignement.
- La défense et la sécurité : protection et sécurité des citoyens, des biens ou du territoire.
- L’aéronautique, le spatial et l’aviation civile : aide au pilotage et à la navigation, système embarqué, sécurité et régulation de la circulation aérienne.
- L’instrumentation, la mesure et les capteurs mettant en jeu des technologies optiques : détection, mesure, alignement, aide au diagnostic ou à la visualisation, pointage.
- Le spectacle et l’affichage : trajectoire, projection, reproduction d’images 2D ou 3D.
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